Mise à jour 7 décembre 2006
Bien sûr, au delà du principe même de la réédification des Tuileries, le coût prévisionnel de cette reconstruction est très attendu. En première analyse et sous réserve d'avant-projet technique, l'enveloppe à prévoir est de 350.000.000 euros pour 20.000 m2 de plancher sur un terrain qui est déjà la propriété de l'Etat. Cela correspond à 17.500 euros/m2, sujétions comprises.
Pour se donner des éléments de comparaison, notons que ce coût prévisionnel est quatre fois moindre que celui des travaux du Grand Louvre (1.200.000.000 euros dont 150.000.000 euros de restaurations). Il est égal au budget annuel de fonctionnement de La Villette comme le remarque M. Roger Taillibert, Architecte DPLG, ancien Président de l'Académie des Beaux-Arts. Nous pouvons aussi comparer ce montant au prolongement de la ligne de métro Météor depuis la Madeleine jusqu'à Saint-Lazare : 160.000.000 ?. Enfin, l'on peut noter que le coût de la reconstruction des Tuileries équivaut à 17 km d'autoroute ou 24 km de voie de TGV. Ou encore, si l'on veut, à 1 ?/an par Français pendant 5 ans.
Tous les indicateurs montrent donc qu'il ne s'agit pas d'un gros chantier mais d'un chantier de taille moyenne.
Le mode de financement que le Comité national pour la reconstruction des Tuileries propose est basé sur le mécénat, en s'appuyant sur la loi N° 2003-709 du 1er août 2003 relative au mécénat, aux associations et aux fondations, et sur une souscription nationale.
L'Etat propriétaire du sol pourrait consentir un bail à construction, emphytéotique, de 70 ou 80 ans, selon la loi 64-1247 du 16 décembre 1964, à une Fondation ad hoc que nous envisageons de constituer et qui aura pour objet de réunir les fonds nécessaires et de reconstruire les Tuileries selon un cahier des charges. La Fondation serait maître d'ouvrage avec un contrôle de l'Etat mais sans sa participation financière. Après achèvement des travaux, la fondation gérerait l'immeuble jusqu'à la fin du bail emphytéotique.
Ce schéma a déjà été utilisé pour la construction de la galerie commerciale du Louvre en sous-sol (bail à construction de 80 ans confié à Unibail) et pour la construction du parking (bail à construction de 70 ans confié à Eiffage).
Dès la réception des travaux, une partie des Tuileries serait consacrée à la création d'un Musée des Tuileries avec la reconstitution de l'enfilade des salons de réception côté cour, depuis la Galerie de Diane au sud jusqu'à la Galerie de la Paix au nord, en passant par le Salon des Maréchaux du Pavillon central des Tuileries, la reconstruction de la salle et de la scène du théâtre de Soufflot (où Voltaire a été couronné par les Comédiens français). Ces salons et ce théâtre pourraient être consacrés à un centre de conférences nationales et internationales sans aucune charge pour l'Etat ni la Ville de Paris. La gestion et le fonctionnement des Tuileries pendant le bail emphytéotique doit en effet montrer qu'aucune aide publique ne sera sollicitée.
Au terme du bail, et tous contrôles techniques et financiers étant effectués, la Fondation remettrait les Tuileries gratuitement à l'Etat.