Les Tuileries à nouveau en place, l'expression "Le Grand Louvre" de ces récentes années prendra son sens et ne sera plus une appellation toute relative. Un pan essentiel et central de son ensemble indivis lui aura enfin été restitué.
En outre, une toute nouvelle double perspective nous sera disponible. Il suffirait d'aménager une terrasse panoramique de 100 m2 au sommet du dôme central des Tuileries, comme celle qui existe déjà au sommet de son vis-à-vis le pavillon Sully, et de la rendre accessible au public.
De cet observatoire fabuleux au sommet des Tuileries réédifiées, le visiteur sera étonné de découvrir deux points de vue magnifiques :
d'un côté la grande perspective vers le Jardin des Tuileries, les Champs Elysées et l'Arc de triomphe de l'Etoile,
de l'autre une vue enchanteresse sur le palais du Louvre avec en premier plan l'arc de triomphe du Carrousel qui aura retrouvé une place d'honneur, plus loin la cour carrée et au-delà cet ensemble unique constitué de la mairie du 1er, de son beffroi, et de l'église Saint-Germain l'Auxerrois. A droite, le palais de l'Institut et plus loin Notre Dame.
Ces deux perspectives ne sont-elles pas inattendues et proprement fascinantes ? Quelle vision grandiose, d'art et d'histoire de l'art, sous les yeux du visiteur français et étranger, étonné par tant de beauté, depuis un observatoire dont même nos aïeux ne disposaient pas !
Du haut de ce dôme des Tuileries, le spectateur - car il s'agira bien d'un spectacle - sera placé précisément au point où la perspective pivote et change d'axe. Ne prendrait-il pas alors la pleine mesure de ce grand dessein de plusieurs siècles ? Ne sera-ce pas, pour l'avenir, un légitime sujet de fierté pour la France et son rayonnement international ? La perspective actuelle ne sera pas entravée, elle sera rendue à elle-même et magnifiée.
Ne serait-ce pas une merveilleuse succession de paysages d'architecture urbaine, d'histoire de l'art et d'histoire de France, que d'offrir au regard du visiteur, cette chaîne de trois fabuleux observatoires panoramiques se ponctuant et s'appelant l'un l'autre : le dôme des Tuileries, l'Arc de triomphe de l'Etoile, la Grande Arche ?
Ne serait-ce pas unir les siècles, les arts et les talents, dans ce que, cinq siècles durant, les hommes de tous les arts ont donné d'eux-mêmes avec amour, persuadés que l'?uvre commune perdurerait par-delà les siècles ?
Les pièces d'un puzzle grandiose sont là, il n'en manque qu'une : la décision de renouer avec ce qui fut grandiose et rassembler ce qui est épars. N'est-ce pas une grande cause ?